Développement personnel : discipline miracle ou illusion ?
Aimez-vous le développement personnel ?
Par définition, cette discipline désigne toutes les démarches qui permettent à une personne d’atteindre un but en terme de qualité dans un ou plusieurs domaines de sa vie.
Plongeant dans les sagesses antiques, le développement personnel renaît en 1960 en Californie. À ce moment, des méthodes psychothérapeutiques sont développées et deviendront la base des nouvelles pratiques contemporaines.
Que pensez-vous de cette discipline ? Dites-le nous en laissant un commentaire.
Aujourd’hui, certains psychologues et sociologues désignent le développement personnel comme une pratique pouvant devenir toxique. Focus.
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Développement personnel : 3 auteurs reconnus mondialement
Ressentez-vous le besoin de reprendre le contrôle de votre vie ? Ces 3 auteurs ont rassemblé des milliers d’adeptes dans le monde.
Ils vous proposent de réfléchir sereinement sur votre parcours. Ils vous donnent également des clés pour changer certaines habitudes et atteindre vos objectifs, à votre rythme, avec une méthode adaptée à vos besoins :
- Lise Bourbeau, Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même
- Miguel Ruiz, Les 4 accords Toltèques
- Hal Elrod, Miracle Morning
Connaissez-vous ces plumes ? Quel livre de développement personnel vous a le plus marqué ?
Nous avons également traité de plusieurs routines de productivité dans cet article.
Une recette du bonheur personnel ?
Coachings, séminaires, livres pour enfant, jeux de société…
En 2022, cette discipline s’est réformée. Elle n’est plus limitée au champ de la littérature pour adultes. La psychologie positive, née au tournant du siècle, s’attache à conférer une légitimité scientifique à un principe-clé : « Le bonheur se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait. ». Mais quels sont les bienfaits du développement personnel ?
Les vertus fréquemment évoquées par les thérapeutes sont les suivantes :
- Donner du sens à un parcours de vie, un évènement
- Renforcer l’estime de soi
- Mieux se connaître
- Réduire le stress et l’anxiété
- Diminuer les regrets
- Augmenter la productivité et la motivation
Ainsi, le développement personnel nous place en acteur central de notre vie. Cette lecture implique que nous sommes responsables de notre situation.
Toutefois, cette réflexion active plaçant l’homme comme le responsable unique de sa vie sociale et émotionnelle peut devenir toxique. Selon plusieurs études, cette quête extrême de la perfection et de la positivité, à la maison comme au travail, ancre l’individu dans un schéma de productivité pouvant, à terme, devenir un facteur d’isolement et de culpabilité.
Développement personnel : du charlatanisme ?
Selon Eva Illouz et Edgar Cabanas, sociologues et auteurs du best-seller Happycratie :
Le plaisir et la poursuite du bonheur ne peuvent l’emporter sur la réalité et la recherche du savoir – sur la pensée critique, la réflexion menée sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure.
Force est de constater que nous assistons à une victoire totale et définitive de la vision dite « positive ». Il suffirait alors « d’écouter les experts pour devenir heureux ».
En effet, à la question de savoir si nous souhaitons avoir raison avec les sciences qui révèlent des mécanismes d’inégalités et d’injustices, ou si nous préférons croire les marchands de bonheur qui soutiennent que notre épanouissement ne dépend que de nous, la réponse est claire.
L’opposition entre ces deux visions du monde sera forcément déséquilibrée, car un peu de bonheur, même précaire et obtenu de manière discutable, semblera préférable à une absence totale de bonheur.
Mais n’aurions-nous pas affaire ici à une autre machination destinée à nous persuader, une fois de plus, que la richesse et la pauvreté, le succès et l’échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?
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Et si cette « science du bonheur » visait en fait à nous convertir à un modèle individualiste et fabulé niant toute idée de société ?
En outre, cette positivité toxique, soit, le fait d’être positif à tout prix en dépit des évènements tragiques qui peuvent nous toucher, peut amener à une invalidation de nos sentiments négatifs.
Pourtant, les personnes qui vivent de l’invalidation émotionnelle ont plus de chances d’avoir des symptômes dépressifs. Avez-vous apprécié cet article ?
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