Un salarié peut-il amener son animal sur son lieu de travail ?
Pourquoi intégrer un animal de compagnie au travail peut-il améliorer le bien-être des employés ?
Suite à la démocratisation de la « pet therapy », c’est-à-dire le fait de soigner des maux au contact d’animaux, nos amis les bêtes se sont frayés un chemin vers la vie active.
Chiens-guides pour aveugles, animaux stars, chiens policiers, ces-derniers possèdent un large éventail de compétences.
Cela dit, la majorité de nos compagnons domestiques sont sans emploi et contraints de nous attendre patiemment à la maison durant de longues heures. Des entreprises ont donc décidé de franchir le cap en autorisant certaines créatures dans leurs locaux.
Randolph T. Barker, professeur à l’Université du Commonwealth de Virginie aux États-Unis est à l’origine d’une des premières études sur le « Work with pet ». Cette nouvelle tendance qui consiste à amener son animal de compagnie au travail.
Il semble logique qu’un travailleur à domicile puisse avoir la joie de travailler avec ami poilu. Mais qu’en est-il de ce salarié qui amène son chien au sein des locaux de son entreprise ?
Il conviendra d’abord d’analyser le fait d’amener son animal au bureau comme une source de bien-être pour les employés. Ensuite il s’agira de détailler la législation en vigueur en la matière avant de s’intéresser à la possible pérennisation de cette tendance.
- Amener son animal au bureau : une source de bien-être
- L’interdiction de principe de la présence d’animaux sur le lieu de travail
- Vers une pérennisation de la mode du « Work with pets » ?
Amener son animal au bureau : une source de bien-être
L’étude américaine de l’Université de Virginie a démontré, en se servant de différents groupes-témoins, que les salariés qui travaillaient sans la présence d’un chien étaient plus stressés que ceux qui avaient cette chance.
Dans la logique de ces résultats, il est possible de voir apparaître en France de plus en plus d’entreprises petites et grandes qui autorisent la présence de nos copains à quatre pattes.
Ben & Jerry’s et Nestlé se sont d’ailleurs illustrés en la matière.
L’exposé du professeur Barker sert encore de modèle aux chercheurs. Par exemple, l’université californienne USC précise même que la réduction du stress provoquée par la présence d’un animal au travail serait même un facteur de productivité pour les employés qui sont à son contact.
Dans les coworkings, les chiens sont même devenus des mascottes appréciées du public. Vecteurs de chaleur et de bien-vivre, certains pensent encore qu’ils sont surtout une source de distraction pour les employés les moins consciencieux.
Une supposée interdiction de la présence d’animaux sur le lieu de travail
Nombreux sont ceux qui pensent qu’il est strictement interdit d’amener son animal de compagnie au travail. Mais en réalité, il n’existe aucune loi interdisant strictement le fait d’amener un animal sur son lieu d’exercice.
La meilleure méthode pour savoir si nous avons le droit d’amener Médor avec nous, c’est de consulter le règlement intérieur ou la convention collective de notre société.
Attention ! Même si votre règlement intérieur autorise la présence d’un animal dans les locaux, cela ne correspond pas à un accord explicite de votre boss ou de vos collègues. En effet, votre il restera sous votre responsabilité. Vous serez normalement tenu pour responsable des dégâts provoqués par ce-dernier. Matériel dégradé, collègues déconcentrés, risques d’allergies… Bien des raisons qui pourraient nous inciter à les laisser au chaud à la maison.
Par ailleurs, bien que la présence d’un animal soit un moyen de communication original, il ne faut pas négliger les besoins naturels de celui-ci (boire, manger, se promener, se reposer). Cela nous renvoie inévitablement vers la Déclaration universelle des droits de l’animal. Elle annonce en son article 5 que les exhibitions montrant des animaux ne doivent pas nuire à leur dignité et à leur intégrité physique.
Vers une pérennisation de la mode du « Work with pets ?»
Avec le boom des réseaux sociaux, il est possible de constater un maintien de l’engouement du public dans son rapport aux bêtes.
La tendance permet de mettre en valeur des individus qui tentent de faire un maximum d’activités avec leurs partenaires d’une autre race. Sur Instagram et sur Facebook, de nombreuses personnes se également font un devoir de sensibilisation et de prévention contre la maltraitance animale. Des associations gagnent aussi en visibilité de la même manière. Par exemple assograal assure la protection et la réinsertion des animaux de laboratoire.
Dans la vie quotidienne, il reste encore assez exceptionnel de voir un chien, un chat ou un gecko chez son coiffeur ou chez son banquier. Aussi, nombreux sont les chefs d’entreprise à avancer l’argumentaire des normes d’hygiène à respecter. Mais il n’est pas à exclure que la condition de la faune vivant en société risque d’être reconsidérée au cours des prochaines années. Il suffit simplement de penser à l’évolution croissante du mouvement Végan qui tente de neutraliser la commercialisation des produits et matières tirés des animaux.
Crédit Photo : Shutterstock
Pour conclure, il est totalement possible dans certaines entreprises, de travailler avec Minette ou Médor. Cependant, les animaux admis dans les locaux restent généralement sous la responsabilité de leurs propriétaires. Certains salariés et employeurs sont encore réticents à l’autorisation concrète des animaux dans les locaux parce qu’ils pourraient nuire à l’hygiène et à la sécurité des lieux.
Pourtant, aux États-Unis et dans d’autres pays, travailler et même vivre avec des animaux exotiques devient de plus en plus banal. Au Koweït par exemple, s’exposer fièrement avec un tigre ou un lion est considéré comme un signe d’élévation économique et sociale. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à regarder la vidéo publiée en 2017 par France 2 New Delhi.
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Travaillez-vous avec votre animal de compagnie ? Dites-le nous en laissant un commentaire.
4 Responses
I really love pets. But their presence in the workplace is wrong. This can be dangerous for both the animal and colleagues. Fright, allergy is the smallest thing that can be.
Thanks for leaving your review. See you soon. 🙂