Un auteur guadeloupéen associe les caraïbes à l’animation japonaise
Vous souhaitez découvrir un super manga caribéen ? La planète Takoo est un shonen fantasmagorique mettant en valeur le djokan, un art martial amazonien.
Ce manga antillais a également été adapté en roman par son auteur Therry Dupré alias TEEYANDEE. Il est actuellement disponible sur Amadoria, une plateforme spécialisée dans la diffusion digitale de manga.
Qui est-il ? Quels sont ses futurs projets ?
Aujourd’hui, il nous dit tout à propos de lui, de son œuvre et de ses collaborations en cours.
•••
La Petite Rédac. : Bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Therry Dupré : Bonjour, Je m’appelle Therry Dupré alias TEEYANDEE, je suis né en Guadeloupe le 14 juillet 1985.
L. P. R. : TEEYANDEE, c’est très original. Pourquoi avoir sélectionné ce nom de plume ?
T. D. : C’est mon nom d’artiste. Ce pseudo vient de deux mangas, Samouraï Pizza cats et Samouraï Champloo. Dans ces deux mangas, il y a un personnage qui dit en permanence « teeyande ». C’est compliqué de donner la définition exacte de ce mot. En fait, il s’agit de quelque chose d’étonnant, une intonation, une affirmation, une marque de surprise. S’il fallait traduire ce mot il pourrait signifier « Oh my God ! » (« Oh mon Dieu ! »). J’ai rajouté un « e » à la fin de « teeyande ». Je l’ai écrit TEEYANDEE pour la symétrie du mot.
L. P. R. : Merci pour ta réponse. Pourquoi cet intérêt pour la culture japonaise écrite et l’animation ?
T. D. : Pourquoi cet attrait pour l’univers du manga ? La raison est simple, je suis un trentenaire de la génération du club Dorothée. J’ai grandi avec ce club et les mangas. J’en suis un grand fan et j’ai toujours adoré en lire et en regarder. Surtout les shonen ! Mais j’ai toujours été frustré de ne pas avoir de personnage auquel m’identifier physiquement. Je pouvais m’identifier à certains personnages idéologiquement comme Shiryū dans Saint Seya par exemple… Mais physiquement, c’était compliqué. Du coup, dès que j’en ai eu l’occasion, j’ai décidé de faire le manga que j’aurais aimé lire à 5 ans et que j’aimerais lire aujourd’hui également. Un manga avec des personnages auxquels m’identifier tout en mettant en avant à travers cette œuvre, ma culture mais également tout ce qui me passionne dans la vie.
L. P. R. : Donc vous ressentiez le besoin de pouvoir vous identifiez à un personnage de manga tout en mettant en avant la culture afro-caribéenne ?
T. D. : Oui c’est bien cela, je voulais pouvoir m’identifier à des personnages dans des mangas animés. Je trouve que c’est un excellent format pour faire connaître une culture au monde.
L. P. R. : Vous qualifiez-vous également comme un YouTubeur ?
T. D. : Non absolument pas, même si j’envisage de mettre ma série animé sur YouTube. Je me considère comme un créateur pas comme un YouTubeur.
L. P. R. : J’ai une dernière question à te poser. As-tu des collaborations, des partenariats ou des projets en cours pour la fin de l’année ?
T. D. : Je travaille avec le créateur du DJOKAN, Yannick Théolade. Par ailleurs, je conçois une bande-dessinée du nom de Makandi. Elle sortira à la fin de l’année.
Avez-vous apprécié cette interview ? Dites-le nous en laissant un commentaire.
Découvrez aussi nos autres actualités littéraires directement sur le blog !
À bientôt !
2 Responses