Focus sur La familia grande de Camille Kouchner
Selon une enquête menée par Ipsos au mois de novembre 2020, 1 Français sur 10 affirme avoir été victime de violences sexuelles durant son enfance. Ce fut le cas du frère jumeau de Camille Kouchner, auteur de La familia grande, un livre édité aux éditions Le seuil.
Comme Le Consentement de Vanessa Springora dont Gabriel Matzneff était l’agresseur, La familia grande est un véritable succès littéraire. Trônant dans le top 3 des ventes en ligne, ce livre prouve que le lectorat est encore sensible à la problématique des violences sexuelles. En particulier lorsqu’elles sont perpétrées par des personnages publics.
Découvrons cet ouvrage ensemble.
Au sommaire :
- Les informations générales
- Une œuvre profonde et intimiste
- L’avis des lecteurs
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Les informations générales
Résumé
« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. » C.K. C’est l’histoire d’une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l’été. C’est le récit incandescent d’une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.
Une citation marquante ?
Frères et sœurs muselés par des parents inconséquents. Oncle, tante, cousins, enfants et petit-enfants. Tes petits-enfants qui ont eu à subir sans comprendre la violence de ton effacement. Regarde-moi, maman. C’est pour toutes ces victimes que j’écris, celles, si nombreuses, que l’on évoque jamais parce qu’on ne sait pas les regarder.
La familia grande : Une œuvre profonde et intimiste
Un univers familial ponctué de drames et de périodes heureuses
La familia grande est un livre angoissant, une tragi-comédie bourgeoise. Il s’agit d’un regard réel sur un univers familial aisé où règnent la liberté et l’admiration des enfants pour l’intelligence de leurs ainés.
C’est aussi le miroir d’une époque politisée, d’une gauche hypocrite se voulant bienpensante.
Dans ce cocon doré, les protagonistes naviguent entre les drames (comme les suicides) et les périodes d’insouciance des vacances au soleil.
Un témoignage édifiant sur un tabou sociétal
Difficile de critiquer ou commenter une œuvre littéraire qui fait le récit d’un inceste. Victor, le frère jumeau de l’autrice a été agressé par leur beau-père, le célèbre politologue Olivier Duhamel.
Selon Catherine Milard, directrice de l’association SOS Inceste & Violences sexuelles, l’inceste est semblable à « une destruction totale de l’individu, de l’identité psychique et corporelle de l’enfant ».
Comme dans l’affaire Polanski, une question reste en suspens… Peut-on distinguer l’homme de son travail ? Doit-on laisser l’intellect surpasser la morale ?
L’avis des lecteurs d’Amazon
« […] Avec pudeur, sincérité et dignité Camille Kouchner décrit alors le sentiment de culpabilité qui l’envahit et la détruit intérieurement comme une hydre. Le secret protégé par tous détruit ensuite tout sur son passage avant d’être révélé dans le cercle familial au détour des naissances. Sa propre mère prenant le parti du bourreau est le passage qui m’a le plus touché personnellement.
Cette déconstruction de la relation mère fille est pour moi un élément primordial de ce livre.
Ainsi les dernières pages écrites à destination de sa mère décédée sont bouleversantes.
« Souviens toi, maman : nous étions tes enfants. » » – Philantrop
« […] Je suis incapable d’évaluer ces livres ‘objectivement’. Ils me collent de trop grosses claques. Nous sommes toutes des petites filles des années 70, élevées sous les marronniers du Luxembourg, issues de milieux ‘aisés’, parfois portant des noms trop célèbres qui donnaient aux gens l’opportunité de nous juger 700 fois par jour – et défoncées par les adultes. Lire ces livres fait naître un espoir difforme en moi. Ces adultes brillants, narcissiques, qui prenaient toute la place – leur temps est il passé ? Avec pudeur et rage, est-il enfin temps leur de dire la vérité ? L’excellence intellectuelle remplace-t-elle la morale ? « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour », cite Camille Kouchner. En effet. Est-on vraiment aimé quand on est trahi, abandonné, sommé de se taire parce que l’on dérange les adultes ? […] » – Alienor Hughman
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Avez-vous lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ? Dites-le nous en laissant un commentaire.
À bientôt sur le blog.