Focus sur Tosten : Un nouvel auteur de livre numérique
La petite rédac’ interroge les auteurs afin que vous puissiez mieux les connaître. Aujourd’hui, nous partirons donc à la rencontre de Tosten.
Qu’est-ce qui l’a poussé à écrire pour la première fois ? Quelles sont ses sources d’inspiration littéraires ?
Découvrons cet auteur ensemble en quelques points.
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Quand avez-vous commencé l’écriture ?
« J’ai commencé à écrire les premiers mots au cours du printemps 2019. La première version était terminée en septembre de la même année. J’ai ensuite fait beaucoup de retouches, au fil du temps. J’ai également choisi de le laisser de côté pendant plusieurs mois pour pouvoir travailler sur d’autres projets et y revenir avec plus de recul. »
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La crise sanitaire que nous vivons actuellement a-t-elle été votre source d’inspiration dans Le roi est mort ?
« Pas du tout. Sans que mon postulat de base soit très original, c’est vrai qu’il l’est encore moins maintenant. C’est un peu dommage, mais cette crise amène des soucis bien plus graves. »
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Pensez-vous publier un recueil de nouvelles ?
« Rien n’est impossible, mais j’ai tellement d’autres envies et d’autres idées que ce n’est pas au programme pour le moment, du moins pas sur ce thème… »
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Le roi est mort, vive le roi ? Pourra-t-on découvrir une suite à cet ouvrage ?
« Ce serait aller contre mon titre qui symbolise, entre autres, une fin définitive. Mais je ne prive pas un jour de raconter l’histoire des rares congénères croisés dans le récit. »
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Vous semblez faire une critique du consumérisme dans votre ebook. Pensez-vous que l’être humain court à sa perte en poursuivant ses activités ?
« C’est une critique plus générale et peut-être plus pessimiste. De très nombreuses espèces animales qui prolifèrent finissent par épuiser leurs ressources et s’éteindre. Ce n’est pas si grave après tout, il faut juste l’admettre : nous sommes des animaux. Nous avons longtemps pensé que nous étions au-dessus. Chaque jour qui passe tend à nous prouver le contraire. Le mal est bien plus profond que le consumérisme. La notation même de propriété est sans doute à remettre en question. Mais attention, ce fatalisme n’est pas une raison pour ne pas se battre ! Il faut tout faire pour que notre espèce perdure le plus longtemps possible, pour changer de direction. Pour y arriver, et Victor le suggère dans le texte, il faut peut-être commencer par arrêter de dire et de penser « les gens qui font ça… c’est la faute de ceux qui… ». Comme pour les dépendances, la première chose, c’est d’avouer qu’ON est malade. D’ailleurs Victor semble se considérer, au travers de ces 13 chapitres, comme une sorte de Christ des temps modernes. Acceptant son destin en prenant sur lui la responsabilité de l’Humanité, pour qu’elle ne répète pas ses « péchés ». »
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Qui sont vos sources d’inspiration littéraires ?
« J’ai le complexe de ne pas connaître les grands monuments de la littérature. J’ai tendance à lire en majorité des classiques, pour voir ce qu’il se cache derrière leurs noms. J’adore Balzac notamment, la musicalité des phrases est incroyable. Je lis tous les mots en les prononçant dans ma tête. Je ne suis donc pas un lecteur industriel, mais un dégustateur. Quand j’aime un livre, j’essaie de l’économiser, de le faire durer sur plusieurs semaines. Sans parler d’inspiration j’ai pris quelques bonnes claques dans ma vie : L’ombre du vent de Carlos Luis Zafon, La nuit des temps de Barjavel, Le père Goriot et La maison du chat qui pelote d’ Honoré de Balzac, La lettre volée d’Edgard Allan Poe (traduit par Charles Baudelaire)… »
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Tosten, avez-vous écrit d’autres livres ? Lesquels ? Existent-ils au format papier ?
« C’est mon premier travail abouti. Je travaille (en loisir) sur deux scénarios de BD d’humour noir (d’ailleurs je cherche un.e dessinatrice/eur et sur d’autres nouvelles aux thèmes très variés. Pas de format papier pour le moment, mais je compte bien tout faire pour trouver un éditeur motivé ! »
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Écriture : travail ou passion selon vous ?
« Je n’ai jamais trop réfléchi à cette question en profondeur. Pour moi il est clair que si j’ai l’occasion d’en faire mon métier, je n’hésiterais pas une seconde. »
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Certaines poésies sont plus simples à aborder que d’autres, est-ce volontaire ?
« Effectivement ! Je considère la poésie comme un outil qu’on utilise trop peu. C’est un exercice incroyable à faire. Se poser des contraintes de pieds, de rimes, nous mène sur des réflexions où nous ne serions jamais allés. Dans Le roi est mort les poésies ont des rôles souvent différents : hommage à Claude Nougaro et à Toulouse, rôle « prophétique », rôle descriptif du présent, raconter une même scène d’une manière différente, raconter le décès passé de son amoureuse… Ce sont à la fois des clés et des éléments secondaires. On peut tout à fait ne pas les lire sans que ça n’altère la compréhension du livre, mais elle rajoute, à mes yeux, une profondeur et une émotion très intéressante. J’ai toujours aimé dans une œuvre ne pas tout comprendre du premier coup. Devoir y revenir, en débattre, réfléchir, c’est prolonger le plaisir et ajouter une dimension. »
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