Entrevue littéraire : Audrey Heck, autrice et archéologue

La petite rédac’ interroge les auteurs afin que vous puissiez mieux les connaître. Aujourd’hui, nous partirons à la rencontre d’Audrey Heck, la créatrice inspirante d’Ascendance 01. 

Où puise-t-elle son inspiration ?

Elle a répondu à nos questions pour vous.

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• Présentez-vous en quelques lignes.

Je m’appelle Audrey Heck, je suis archéologue en option antiquité. Je travaille comme professeure dans une université en Chine.

• Comment avez-vous débuté votre carrière dans l’écriture ?

Comme pas mal de gens, j’ai toujours eu envie de créer des histoires. Dès l’enfance, j’étais fan des histoires que j’ai d’abord découvertes avec les livres de poche de la collection enfant et les BD de mes parents. Mais je me suis plus investie avec les mangas : j’en ai lu et regardé des tonnes. Ma première expérience de création ? J’ai dessiné une histoire avec un cheval : « Galop ». Pas très original pour une fille (je ne l’ai jamais fini). Je voulais créer une grande saga de science-fiction dès l’adolescence. Mais après quelques chapitres et la rumeur que les éditeurs étaient craintifs pour les longues épopées d’auteurs inconnus, je me suis dit que j’allais créer une histoire courte pour me faire les dents : Ascendance 01. Étant encore inconnue et définissant une carrière comme un métier dont on peut en vivre raisonnablement, je ne dirais pas qu’on puisse donc parler de carrière mais plutôt pour l’instant d’hobby obstiné.

• Qualifiez votre style en 3 mots.

Mon style se caractérise par des écrits courts, concis et précis et peut se résumer à « aller à l’essentiel ». Je n’aime pas beaucoup les œuvres avec de longs développements psychologiques pendant 3 pages, alors je ne l’impose pas dans mes livres. L’action, l’atmosphère (pas spécialement les descriptions) mais ce qui permettra de ressentir le monde, de le comprendre, de le voir est mis en avant.

• Quel est votre genre littéraire préféré ?

La science-fiction. Évidemment j’ai lu Frank Herbert avec la saga Dune (de même que j’ai dû recommencer de nombreuses fois le jeu vidéo Dune lorsqu’il était encore sur disquette. L’auteur dont j’ai lu le plus de livres doit être Philip Dick. Lorsque j’étais plus jeune, j’ai lu quasiment tout l’univers étendu de Star Wars avant que l’épisode « un » ne sorte et ne me détache de cette partie du cosmos. Je continue à aimer la science-fiction avec les séries comme the Expanse, j’avais beaucoup aimé une série de la chaîne Syfy qui n’a pas continué : Black Matter, en jeux vidéo, je préfère des jeux comme Stellaris.

• Pouvez-vous expliquer à nos abonnés la différence entre l’autoédition et le passage par une maison d’édition ?

L’édition est un parcours collectif, gratuit où vous êtes secondés à chaque étape. L’autoédition, c’est un parcours solitaire dont l’avancée dépend de votre volonté et de vos moyens financiers. Je dirais aussi que vous devez vous en remettre à des chroniqueurs pour vous faire connaître. Certains ne seront intéressés que par la photo Instagram et leurs chroniques paraîtront assez pauvres (mots et expressions qui pourraient être utilisés pour tous les livres de la planète) même parfois, ils demandent à l’auteur plus d’éléments qui existent déjà dans le livre. Alors pour ceux-là, je m’interroge : ont-ils lu le livre complètement, en diagonale ou pas du tout ?

• À quelles difficultés êtes-vous confrontée dans le cadre de la réalisation de vos livres ?

Pour Ascendance 01, la difficulté était de jongler et de faire des recherches sur des micro-détails de chaque période historique. J’ai des Ascendants de toutes les périodes et leur ressenti est différent, tout en n’étant pas totalement figé car ils ont « évolué ». Que penserait aujourd’hui une femme de la Renaissance qui aurait vu le monde changé d’année en année tout en côtoyant ses ancêtres qui se poseraient les mêmes questions ?

• Quelle est la genèse d’Ascendance 01 ?

Vous souhaitez découvrir Audrey plus en profondeur ? Elle a répondu à cette question en vidéo.

L’idée m’est venue d’une réflexion sur ma propre famille lors d’un voyage sur le pic Victoria à Hong-Kong. Mon arrière-grand-père s’appelait René, son fils René, sa fille Renée mais ma grand-mère sa dernière fille, s’appelait Henriette. À sa place, je me serais senti délaissée. Je me suis demandé ce qu’elle pensait ainsi que son père, sa sœur et son frère et de ce choix. Lui en a-t-elle voulu ? Il a des questions qu’on voudrait poser aux membres de sa famille qui nous ont quittés. J’avais découvert quelques semaines avant les jeux vidéo Assassin’s Creed. J’ai alors pensé, à la place de plonger un contemporain dans le passé d’un de ses ancêtres, de faire l’inverse et amenons tous nos ancêtres dans le présent et engageons la discussion avec notre descendant.

• Selon vous, quelles sont les grandes problématiques qui entravent le métier d’auteur en 2022 ?

Le problème, c’est le manque de prise de risque des éditeurs français, principalement dans les littératures de l’imaginaire. Une fois connue, les éditeurs vous aident. Parfois ils le font avec un parfait inconnu qui n’a pas été recommandé par quelqu’un mais ça devient de plus en plus rare. Je pense que beaucoup de grands succès « simples » anglais n’auraient jamais vu le jour du côté français.

• Avez-vous des projets littéraires à venir ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je suis en train d’écrire une uchronie se passant au Ier siècle av. J.-C.. C’est une sorte de science-fiction historique. Avant l’Empire romain, vers le Ier siècle avant Jésus-Christ, des êtres sont arrivés de l’espace pour réorganiser le monde. Nous suivons quinze ans après ce contact, un inspecteur romain accompagné de son esclave gaulois qui doivent résoudre un meurtre.

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Connaissez-vous Audrey Heck ? Que pensez-vous de sa plume ? Dites-le nous en laissant un commentaire.

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À bientôt sur le blog !