Écriture : 3 jeux à découvrir

Aimez-vous l’écriture ? Aujourd’hui la rédac’ vous propose de découvrir 3 jeux littéraires. 

Autrefois, ces jeux ont été conçus pour augmenter le potentiel créatif des auteurs. Aujourd’hui, il s’agit d’une solution parfaite pour améliorer son expression écrite en s’amusant.

Comment jouer au S+7, à l’acrostiche ou au lipogramme ? Focus.

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• Le S+7

Ce jeu littéraire long repose sur la réécriture d’un texte en remplaçant chaque nom, adjectif et verbe par le septième mot du dictionnaire. Il a été inventé par Raymond Queneau. 

Il a ainsi réécrit la « La Cigale et la Fourmi » de Jean de La Fontaine, transformant la fable en « La cimaise et la fraction ». Le terme « cimaise » était donc le septième nom trouvé dans le dictionnaire après « cigale ».

Exemple : 

La cimaise et la fraction de Jean Queneau

La cimaise ayant chaponné
Tout l’éternueur
Se tuba fort dépurative
Quand la bixacée fut verdie :
Pas un sexué pétrographique morio
De moufette ou de verrat.
Elle alla crocher frange
Chez la fraction sa volcanique
La processionnant de lui primer
Quelque gramen pour succomber
Jusqu’à la salanque nucléaire.
« Je vous peinerai, lui discorda-t-elle,
Avant l’apanage, folâtrerie d’Annamite !
Interlocutoire et priodonte. »
La fraction n’est pas prévisible :
C’est là son moléculaire défi.
« Que ferriez-vous au tendon cher ?
Discorda-t-elle à cette énarthrose.
– Nuncupation et joyau à tout vendeur,
Je chaponnais, ne vous déploie.
– Vous chaponniez ? J’en suis fort alarmante.
Eh bien ! débagoulez maintenant. » 

• Le lipogramme 

Saviez-vous que Georges Pérec avait écrit un roman entier sans la lettre e ?

C’est le but du lipogramme. En effet, ce jeu invite à rédiger un texte en interdisant l’utilisation de certaines lettres. Ce jeu permet d’élargir son vocabulaire grâce à une utilisation imposée du dictionnaire dans le cadre de la recherche de synonymes.

Extrait de La Disparition de Georges Pérec

Puis, à la fin, nous saisirons pourquoi tout fut bâti à partir d’un carcan si dur, d’un canon si tyrannisant. Tout naquit d’un souhait fou, d’un souhait nul : assouvir jusqu’au bout la fascination du cri vain, sortir du parcours rassurant du mot trop subit, trop confiant, trop commun, n’offrir au signifiant qu’un goulot, qu’un boyau, qu’un chas, si aminci, si fin, si aigu qu’on y voit aussitôt sa justification.

• L’acrostiche

Il s’agit d’un jeu poétique qui consiste à écrire un poème ou une strophe où les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un nom ou un mot-clé. D’ailleurs, le poète François Villon a utilisé des acrostiches dans de nombreuse ballades.

Extrait de la Ballade pour prier Notre Dame de François Villon

Vous portâtes, digne Vierge, princesse,
Iésus régnant qui n’a ni fin ni cesse.
Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse,
Laissa les cieux et nous vint secourir,
Offrit à mort sa très chère jeunesse ;
Notre Seigneur tel est, tel le confesse :
En cette foi je veuille vivre et mourir.

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Pour rappel, les jeux littéraires ont un grand impact pédagogique. Ils  aident notamment les plus jeunes à se familiariser avec la complexité de la langue française.

Aimez-vous les jeux littéraires ? Dites-le nous en laissant un commentaire. 

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